Nous on sème / presse

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La Provence :

« Attention ! Si cette fable écologique qui met en scène 3 fleurs, amoureuses de la vie et émotives comme des jeunes filles, veut sensibiliser le jeune public, sur la fragilité des équilibres naturels et la nécessité de respecter et préserver tout ce qui est vivant, il ne s’agit pas pour l’auteur marionnettiste de jouer les moralisateurs. (…)Le suspens grandissant devrait séduire les enfants, qui seront invités à rejoindre la conteuse sur le plateau pour l’aider à défendre ce  » petit coin de nature  » en péril. Mais aussi tous ceux qui appré les spectacles poétiques.  »

Le Monde, Véronique Cohen :

QU’ELLE ETAIT VERTE MA MARIONNETTE
D’un bouquet de fleurs, de feuilles et de brins d’herbe, la compagnie Coatimundi vous fabrique un personnage. Et vous invite à l’imiter… Ils vont à travers champs, l’œil à l’affût, le nez pointé vers les herbes folles, un petit couteau à la main. Catherine Krémer et Jean-Claude Leportier, les fondateurs de la compagnie de théâtre Coatimundi, sont aussi des chasseurs de feuilles, de fleurettes, de brins d’herbe, et de toutes pousses dont la forme les inspire. Coupées, taillées, tressées, nouées, elles composent des marionnettes fragiles, délicates, dont la durée de vie est celle d’une plante fraîche arrachée à la terre. Depuis une vingtaine d’années, les deux marionnettistes entraînent sur leurs pas des groupes de promeneurs, pour les initier à cet art éphémère : « C’est un exercice artistique qui exige de se laisser guider par ce qu’on voit autour de soi. Ça ne peut pas être une démarche préméditée », note Jean-Claude Leportier. En fait, l’idée a germé sous les tropiques, dans la végétation luxuriante de l’Etat de Veracruz, au Mexique. Tout juste sortis des Beaux-arts, Jean-Claude Leportier et Catherine Krémer, partis pour un an, y ont passé dix ans et ont créé là-bas leurs premiers spectacles. Ainsi que leurs premières poupées d’herbe, bricolage somme toute très économique et accessible à tous. Trop fragiles pour être utilisées dans une pièce de théâtre, les marionnettes des champs ont parfois été convoquées pour raconter des histoires. Comme lors de cet atelier sur les feux de forêt, mené avec les élèves d’une école des Alpes-Maritimes : disséminées tout au long de l’année dans la forêt, découvertes par les enfants au cours de balades, les marionnettes incarnaient les messagers d’un personnage imaginaire, un ermite amoureux de la nature, qui protestait ainsi contre les incendies. Au fil des ateliers et des promenades en groupe, s’est constitué un album de souvenirs, une belle série de clichés en couleurs, fixant sur le papier les créations d’un jour. On y découvre de drôles de trombines, des silhouettes fantastiques, de frêles figures totémiques, des personnages à la Arcimboldo : sorcière aux cheveux de racines, fée des bois ingénue aux yeux de boutons d’or, bonhomme patate drapé d’une cape en pétales rouge sang… Pour le festival  » Les Champs de la marionnette « , organisé par la compagnie Daru dans une dizaine de communes de l’Essonne, les photos des marionnettes éphémères sont rassemblées à la mairie d’Olainville. L’exposition est une bonne mise en bouche, avant l’escapade champêtre, prévue le 21 mars. Joyeux printemps.